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July 2, 2025

LA PHOTOGRAPHIE OFFICIELLE DU CENTENAIRE : « Si Claude Lanzmann m’était conté » de Gwenola Barbot

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour composer cette photographie ? 
Avant tout Shoah, bien sûr, que j’avais vu trop partiellement, puis après le projet du Centenaire, de nouvelles lectures, les témoignages de personnes ayant connu Claude Lanzmann et en premier lieu celui de son épouse qui m’a ouvert la porte de son appartement de la rue Boulard.

Pourriez-vous nous décrire ce que vous avez voulu transmettre à travers votre photographie du Centenaire ? Une image de la vie complexe et foisonnante d’un homme qui a produit une œuvre impérissable, au retentissement mondial, et dénoncé l’abomination de l’antisémitisme du régime nazi.

Quels sont selon vous les objets les plus forts ou les plus marquants de votre composition ? Les photos de Felix, la carte d’identité avec le tampon "Juif". Aussi l’Ours d’Or d’honneur qui lui a été remis en 2013 par le jury de la Berlinale pour l’ensemble de son œuvre. Il en était, légitimement, très fier. « J’aime les ours, tous les ours, et un Ours d’or c’est encore mieux » avait-il plaisanté. 

Quels sont les plus insolites à vos yeux ? Sans doute parmi les plus intimes, sa roue de bicyclette et surtout son écharpe rouge encore un peu froissée…

À quelles difficultés vous êtes-vous heurtée durant la réalisation de cette photographie ? La difficulté majeure fut de rassembler ces éléments hétéroclites de sorte qu’ils figurent une même personnalité d’exception.

À quelles œuvres de Claude Lanzmann avez-vous voulu faire référence dans votre composition ? Shoah bien évidemment, très présente sous différentes formes dans l’image : rushes et livres. Le lièvre de Patagonie y tient une place centrale car cet ouvrage restitue toute la complexité et la richesse d’une telle personnalité. Y sont aussi évoqués les films Pourquoi Israël avec le DVD, Tsahal avec le char israélien et l’affiche Le Dernier des Injustes sur un mini-kiosque.

Comment avez-vous procédé pour l’éclairage de cette nature morte ? Quels sont vos secrets de fabrication ? J’ai éclairé cette composition comme je le fais pour mes natures mortes « classiques », à savoir à la lumière naturelle,qui, parce qu’authentique, est pour moi le plus beau des éclairages.

Et si c’était à refaire, comment procèderiez-vous ?
J’aurais envie de m’installer pendant une semaine dans ce formidable appartement pour revoir la vie qui fut celle d’un grand témoin et d’une vigie de notre temps !